Laura Jorissen, 35 ans, n’était pas spécialement une grande sportive lorsqu’elle était enfant. Par curiosité, elle a touché à tout sans s’attarder sur la remise en forme. Ce n’est qu’à l’âge adulte qu’elle passera pour la première fois la porte d’un club de fitness pour décompresser après de longues journées de travail… Son profil métier à l’époque : responsable des ressources humaines. Une passion née puis grandit et un jour, c’est le déclic : sa carrière est ici, elle sera instructeur de fitness.
Ses débuts comme cliente de salle de fitness
Tout a commencé en région parisienne, où Laura travaille comme responsable des ressources humaines dans une grande entreprise. Les journées sont longues, son poste est source de stress : direction la salle de sport ! « Plus je travaillais, plus je venais à la salle, en tant que cadre, j’aménageais mes horaires en fonction, je venais très tôt le matin, je partais un peu plus tôt le soir. »
Objectif : avoir un métier d’utilité publique
« Ça a été une telle révélation de découvrir à quel point le sport pratiqué dans un club pouvait être vecteur de bonne humeur, de bonheur, en plus d’améliorer la forme physique, psychologique, de diminuer la charge mentale, que je voulais faire en sorte que les gens vivent la même expérience que moi. La révélation est venue sur une chanson 9 de BODYATTACK™ où j’étais tellement dans le plaisir de l’exécution… J’en étais convaincue : c’était ça que je voulais faire de ma vie. Le pari était risqué mais je me suis dit : « Laura si tu ne le fais pas, est-ce que tu vas le regretter ? » La réponse était oui donc je me suis dit « allez lance-toi !»
Prise en charge par le Pôle Emploi, elle se dirige vers un BPJEPS avec la double mention « cours collectifs » et « musculation ». Comme elle n’aime pas faire les choses à moitié, elle décide d’en faire non pas une activité complémentaire mais plutôt une activité principale.
« Après une pause de 6 ans, ce n’est pas évident de redevenir étudiante surtout sur une formation qui n’est pas seulement théorique mais aussi physiquement impactante, extrêmement riche et dense.»
Elle passe une partie de la semaine en structure, une autre en salle de sport. « Je me suis investis à 200%, car au bout d’un an, il fallait être opérationnelle… ». D’adhérente à stagaire, tout se passe au même endroit, au Club Moving de Mours, « une structure d’accueil absolument fantastique ».
L’heure du premier cours
Perfectionniste par nature, assez rapidement, Laura se sent à l’aise dans son rôle de prof et autonome.
« Comme j’ai toujours compensé par du travail quand j’avais un doute sur ma capacité à faire quelque chose, je me suis toujours dit que j’étais difficilement attaquable, même si bien sûr, on pouvait aimer ou non ma façon de faire… Et bien sûr, c’était plus timide et moins maitrisé qu’un prof expérimenté. Mais plus on progresse, plus le degré de stress en amont et pendant, diminue. »
De Paris à Toulouse, le changement de vie se poursuit…
Elle fait son année de stage chez Moving, travaille là-bas 6 mois en CDI puis part dans le sud de la France, toute l’équipe est avec elle. “Après tout ce qu’ils avaient investi j’avais peu de leur réaction mais ils ont juste été ravis pour moi.”
« Mon projet était de quitter la région mais si j’avais pu partir avec mon club sous le bras, je l’aurais fait car j’étais extrêmement épanouie dans cette structure mais j’ai eu une opportunité de travail à Toulouse. »
A Toulouse, elle devient salariée d’un club Movida pendant 5 ans à temps plein. De coach fitness elle évolue vers le métier de manager. « C’est là où le fait d’avoir eu une précédente expérience professionnelle en management et en gestion des ressources humaines m’a beaucoup servie sur ce poste où il fallait encadrer des équipes. C’était beaucoup d’élaboration de planning et de gestion opérationnelle pour s’assurer que les ressources étaient au bon endroit. Instructeur de fitness est un métier fatiguant et c’est important que ce soit des gens qui connaissent le métier qui réfléchissent les plannings. Quelqu’un d’extérieur pourrait avoir tendance à mettre spontanément dans la même journée à la même personne deux BODYPUMP™ et trois RPM™… Moi non ! »
A la fin de l’année 2021, elle quitte Movida et se lance comme coach indépendante tout en restant centrée sur les cours collectifs.
« L’idée était de varier les expériences. Pendant 5 ans, en travaillant dans le même club Movida, la routine avait fini par s’installer. Je connaissais bien la clientèle, ce qui est stimulant à plein d’égards, mais j’avais le sentiment d’être venue au bout d’un processus. Donner des cours ailleurs, ça change l’approche, ça pousse à se renouveler. La clientèle est différente et les attentes, les problématiques et les tranches d’âge aussi. Forcément, ça fait varier le contenu d’un cours et ça m’a donné un nouveau souffle. C’est là qu’on voit que la remise en question dans n’importe quel type d’activités est fondamentale ».
… Jusqu’à Planet Fitness Group où elle combine ses deux carrières…
Au programme chez PFG : le développement commercial du département formation et du nouveau CQP IF
« J’ai été recrutée pour accélérer le développement commercial de JOBIFIT. En tant que coach carrière, je suis une interlocutrice privilégiée pour nos clients qui sont les clubs de remise en forme et les instructeurs. C’est un poste qui part de plusieurs constats : les ressources pleinement formées se raréfient, et la pandémie ayant laissé ses traces, oblige à de nombreux changements et adaptations. On se retrouve donc avec la nécessité d’accompagner nos clients et de s’assurer que nos formations soient les plus adaptées, quantitativement et surtout, qualitativement. On éduque tous nos partenaires sur l’importance d’assurer un parcours de formation complet à leurs instructeurs. Parcours que je connais bien puisque j’en ai moi-même bénéficié. Aujourd’hui, on a une toute nouvelle problématique avec le CQP Instructeur de Fitness et je suis aussi un point d’entrée pour toutes les personnes intéressées. »
